Située au milieu du lac Kivu, entre RDC et Rwanda, l’île Idjwi apparaît comme un véritable havre de paix dans cette zone soumise à la violence quotidienne des milices, aucun groupe armé ne s’étant jamais implanté sur l’île.
Deuxième plus grande île lacustre de l’Afrique, interne à la RDC, on y accède uniquement par le lac, en 1 h 30 depuis Goma. À l’arrivée, l’île découvre tout son potentiel : plages et criques verdoyantes, au pied des montagnes culminant à plus de 2 000 mètres d’altitude et traversées par de nombreuses pistes de terre seulement accessibles à pied, en VTT ou en taxis-motos ainsi que des cours d’eau praticables en kayak. Ce territoire de 300 m2, sous-exploité et peu touristique, abrite environ 200 000 habitants dont une vaste majorité de jeunes.
Si l’île est le premier producteur d’ananas de la RDC, elle est également riche en haricots, bananes, patates douces, courges, sorghos, manioc, ignames, colocases et bien d’autres végétaux qui préservent les habitants de malnutrition en leur procurant un régime alimentaire riche et varié qu’ils complètent par les produits de la pêche et de l’élevage (chèvres, poules, lapins et porcs).
L’île recèle un autre trésor : ses plantations de caféiers dont l’exploitation permet non seulement d’autonomiser les femmes par le travail mais aussi de produire et d’exporter un café de caractère, largement consommé aux États-Unis, en Europe et en Asie et donc de développer l’économie locale.
Ne reste qu’à relever le défi du désenclavement de l’île. Car si le wifi est arrivé sur l’île en 2016, les installations électriques dépendent encore trop souvent de groupes électrogènes, sans réseau électrique digne d’accueillir un tourisme de masse.
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