Sa fondatrice, Marie-Cécile Zinsou, aidée de son père Lionel Zinsou, banquier d’affaires puis Premier ministre du Bénin, et de son grand-oncle, Émile-Derlin Zinsou, ancien président du Bénin, a toujours gardé à cœur de promouvoir l’Afrique et de faire de l’art une manière de libérer les esprits, de revenir à l’essentiel, de faire fi du regard de l’autre, d’être fier de ses origines, en somme, de s’accepter tel que l’on est !
Cette diplômée d’histoire de l’art, née à Paris en 1982 de nationalité franco-béninoise, commence sa quête au Bénin, d’abord au travers de SOS Village d’enfants en 2003, avant de lancer la CSEB en 2005 pour venir en aide aux entreprises du Bénin sur les aspects communication et propreté.
Dans le même temps, elle exploite sa formation initiale et installe sa propre fondation à Cotonou pour offrir une vitrine à l’art africain au travers d’expositions et de services d’édition de livres, de bibliothèques et de formations.
Elle est par ailleurs à l’origine de la création en 2013 du musée d’art contemporain de Ouidah, abrité dans la Villa Ajavon, édifice aux influences afro-brésiliennes, témoin de la transformation urbaine, économique et sociale post abolition de l’esclavage.
Si elle ambitionne de lutter contre les préjugés visant à dénigrer les initiatives artistiques et culturelles en Afrique, elle ne prétend pas avoir créé l’art contemporain africain mais s’inscrit plutôt dans une tradition ancestrale vieille de milliers d’années.
La fondation Zinsou se veut ainsi le carrefour de toutes les pratiques artistiques africaines, un lieu de partage, d’échanges et un moyen d’aider des créateurs engagés à promouvoir leurs œuvres.
Première structure béninoise consacrée à l’art contemporain africain, la fondation Zinsou vise d’abord à permettre l’échange d’œuvres avec d’autres institutions internationales.
Véritable centre d’art, elle est parvenue, depuis sa création, à réunir d’innombrables œuvres contemporaines et à accueillir plusieurs millions de visiteurs, dont beaucoup d’écoliers.
Œuvrant pour le développement de la scène artistique du Bénin par une politique de formation des jeunes générations, elle organise des ateliers pour enfants, des ateliers de danse, des workshops de photographies, et ouvre même plusieurs mini bibliothèques à Cotonou.
La fondation Zinsou est par ailleurs à l’initiative de l’application « Wakpon – le musée fait le mur » qui voit le jour en 2015 pour faire découvrir au grand public des artistes contemporains présents au Musée de Ouidah à travers la réalité augmentée.
C’est ainsi qu’en parcourant des images magiques par le biais de son smartphone, le visiteur peut explorer plusieurs œuvres du même artiste, entendre quelques brefs commentaires en français ou en anglais, et découvrir les richesses de la création contemporaine africaine sans avoir à se déplacer.
En 2021, elle crée un nouvel espace baptisé « Le LAB » pour répondre à la demande de ses fidèles. On y retrouve des expositions temporaires d’artistes locaux et internationaux, des conférences, des projections mais aussi une boutique pour dénicher des articles hauts en couleur et de très beaux ouvrages d’art ainsi qu’un café. De quoi passer un bon moment !
En 2022, la fondation Zinsou a reçu le réalisateur Laurent Védrine dans le cadre de la projection de son documentaire intitulé Restituer l'art africain, les fantômes de la colonisation.
Le Musée de Ouidah a également été la résidence de l’artiste Maya-Inès Touam et le théâtre de l’exposition du plasticien et photographe anglais Bruce Clarke. Actuellement, 137 œuvres de la collection du Musée sont à découvrir dans l’exposition Kosmogonie qui se tiendra à Amsterdam jusqu’au 8 janvier 2023.
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