Initiation à la vannerie africaine

Un art ancestral planétaire

La vannerie est un art très ancien présent partout dans le monde. Les plus anciens objets, retrouvés en Égypte, remontent à plus 10 000 ans. Si elle repose sur une multiplicité des techniques de réalisations, propres à chaque culture ou à chaque groupe social, elle existe toujours sous de nombreuses formes, tailles et coloris, simples ou complexes et reste un travail d’hommes et de femmes.

L’Afrique exploite largement cet artisanat, notamment le Cameroun qui conserve les traditions artistiques et les savoir-faire locaux. Sont ainsi produits de nombreux objets de conservation et de transport, de service, de parure et de musique, d’ameublement et de décoration d’espace, constitués de motifs géométriques, zoomorphes et d'éléments cosmiques.

La vannerie tient une place importante dans les sociétés et, si elle peut être un moyen pour les artisans de diffuser des croyances traditionnelles, de nombreuses pièces ne cultivent aucun caractère religieux.

Techniques, formes et couleurs en tout genre

Du Maroc à l’Afrique du Sud, en passant par le Zimbabwe, toutes les communautés africaines pratiquent cet art, à travers différents procédés – le tissé, le spiralé cousu, le cordé – et différentes matières premières – l’osier, le roseau, le rotin et les feuilles de palmier – qu’elles exploitent sur place ou qu’elles font importer.

Paniers ornés de motifs géométriques aux couleurs vives, paniers isangwa à accrocher aux murs, corbeilles rondes, plates, avec un couvercle, une anse, chaque objet né de la main de l’artisan est unique.

À ce titre, Reuben Ndwandwe, artisan vannier sud-africain, a marqué son empreinte grâce à une technique de tressage qui lui est restée propre. Ses conceptions uniques si étroitement tissées, aux formes mises en valeur par les couleurs graphiques vives et contrastées, sont considérées comme des objets d’art.

Photographie : @bogohome

Texte : @afrokidekor